Quelles sont les principales distributions Linux ?
Il existe une multitude de systèmes d’exploitation basés sur le noyau Linux, les distributions Linux. Elles sont plusieurs dizaines, si ce n’est plusieurs centaines. Certaines sont très spécialisées, et optimisées pour un matériel donné, d’autres sont orientées vers la sécurité par exemple, avec des noyaux Linux durcis, ou bien d’autres encore sont pensées pour être utilisées par un public particulier, comme des enfants.
Un grand nombre de ces distributions Linux se veulent généralistes, et ont pour ambition de fournir un environnement de bureau complet. Voici un petit tour d’horizon, non-exhaustif, de quelques-unes des meilleures distributions Linux (ou du moins des plus populaires).
A noter qu’il existe un moyen d’utiliser Linux sans l’installer sur votre ordinateur via un Live CD ou un Live USB.
SOMMAIRE
Debian
C’est une des distributions Linux les plus anciennes encore en activité, car elle a vu le jour en 1993, créée à l’initiative de Ian Murdock. Le projet Debian est porté par un millier de développeurs, et est dirigé par le debian project leader, élu par et parmi les membres du projet, pour une durée d’un an. La plupart des développeurs Debian exercent bénévolement cette activité au sein du projet.
La vocation est de fournir aux utilisateurs un système entièrement libre, c’est-à-dire composé en totalité de logiciels open source, au moins en ce qui concerne l’installation par défaut. En effet, lors de l’installation du système, lorsqu’un composant de l’ordinateur nécessite un élément non libre, l’installateur ne le charge pas car il n’en dispose pas. Il demande à l’utilisateur si celui-ci dispose d’une clé USB contenant le programme ou le pilote non libre nécessaire. Ce comportement peut rebuter l’utilisateur débutant, c’est en partie pour ça que Debian est souvent considérée comme une distribution pour les utilisateurs expérimentés.
La stabilité est le maître mot de ce système, ce qui en fait une distribution très appréciée des professionnels, notamment les administrateurs système. Pour cette raison, et pour le sérieux extrême du projet, Debian est également une distribution dont dérivent une multitude d’autres. Comme il n’y a aucun objectif autre que fournir un produit le plus stable possible, le rythme de publication de nouvelles versions est assez lent, et une nouvelle version ne sort « que quand c’est prêt ».
Les différentes versions successives de Debian sont baptisées selon les personnages du dessin animé Toy Story. La version actuelle est la 10, alias Buster.
Comme souvent dans le monde des logiciels libres, gravite autour du projet une communauté d’utilisateurs actifs et enthousiastes, sur lesquels on peut compter ; pour les francophones, un bon point de départ peut être l’association Debian France.
Ubuntu (desktop)
C’est le dérivé de Debian le plus populaire. Cette distribution Linux, créée en 2004 par Mark Shuttleworth, est maintenue par la société Canonical. Celle-ci la présente comme un système d’exploitation universel, complet, et facile à installer. En effet, dans le but de faciliter au maximum sa mise en œuvre par le plus grand nombre, Ubuntu intègre des pilotes matériels ou des logiciels qui bien que gratuits, sont propriétaires (c’est-à-dire non open source), comme Skype ou Spotify par exemple. Un effort important est également fait sur le développement ou l’intégration d’outils graphiques simples permettant de configurer aisément le système.
L’accent est mis sur l’universalité de la distribution, et le support d’un maximum de matériels sans effort particulier à faire pour les utilisateurs, ainsi que sur la facilité d’utilisation.
Le rythme de sortie des versions est assez soutenu, car deux nouvelles publications apparaissent par an, traditionnellement aux mois d’avril et d’octobre. La nomenclature de numérotation de chaque version est année.mois, et chaque version est baptisée du nom d’une espèce d’animal, affublé d’un qualificatif amusant : par exemple, le dernière version en date est la 19.10 Eoan Ermine (l’ermine de l’aube).
Ubuntu jouit aussi d’une communauté d’utilisateurs très active, et les utilisateurs francophones peuvent profiter d’un portail de documentation et d’un forum d’entre-aide et de discussion extrêmement riches. Il est à noter également que certains grands constructeurs de matériel informatique, très connus, vendent des ordinateurs avec Ubuntu pré-installé dedans à la place de Windows, ce qui permet d’être sûr que tout le matériel équipant l’ordinateur fonctionne parfaitement dès la sortie du carton, et de profiter du support technique d’une entreprise en cas de pépin.
Linux Mint
Linux Mint est une distribution Linux très populaire également. Elle est basée sur Ubuntu, plus précisément sur une version particulière d’Ubuntu qui dispose d’un support pour les mises à jour d’une durée de cinq ans. Elle a été créée en 2006 et est maintenue par une petite équipe de bénévoles avec à leur tête son créateur Français : Clément Lefèbvre.
De part sa filiation avec Ubuntu, elle hérite de sa facilité d’installation et d’utilisation, et de son large support matériel. Elle dispose également d’un panel d’outils développés par l’équipe du projet pour gérer entre autres les mises à jour des logiciels packagés ou le paramétrage du bureau. Elle s’est distinguée par la création en 2011 d’un environnement de bureau reprenant les recettes ergonomiques classiques (similaires à Windows) et au look élégant et moderne ; l’élégance étant d’ailleurs une composante du slogan de la distribution. Nous reviendrons plus en détail sur cet environnement cinnamon lors d’un article dédié aux environnements de bureau pour les distributions Linux.
Étant basée sur la Ubuntu Long Term Support (LTS), son rythme de sortie de nouvelles versions est calé dessus. Cependant, pour une version donnée de Ubuntu LTS, chaque révision mineure est l’occasion de la publication d’une nouvelle version de Linux Mint, car la version de cinnamon est mise à jour. La numérotation de version suit l’année de publication, et est incrémentée du numéro de révision mineure d’Ubuntu le cas échéant. Au numéro de version est adjoint un nom de Baptême, qui est un prénom de femme finissant par la lettre « a » et dont l’initiale suit l’ordre alphabétique. La version actuelle est la 19.2 LTS « Tina ».
La communauté des utilisateurs de Linux Mint est très active, et bénéficie d’un forum de discussion officiel en français. Il y a également dans ce projet un gros effort porté sur la rédaction de documentations claires, accessibles au plus grand nombre, et traduites dans plusieurs langues.
Red Hat Enterprise Linux
Voilà un acteur majeur du monde du logiciel libre. Bien qu’étant payante, et quasi-exclusivement réservée aux professionnels, il n’était pas possible de faire un petit tour d’horizon des principales distributions Linux sans parler de celle-ci, tant il y a ici une importance fondamentale pour le libre. Elle est éditée par la société Red Hat, et la première version de la distribution a été publiée en 1994 par Marc Ewing. Cette société est importante pour le monde du logiciel libre pour plusieurs raisons. La première, est que sa pérennité et sa prospérité montrent qu’il est possible de créer et développer de l’économie autour d’un logiciel n’appartenant à personne (ou appartenant à l’humanité). Elle est également importante pour ses larges contributions aux logiciels libres en général, et au noyau Linux en particulier. En effet, de nombreux employés de Red Hat sont des contributeurs actifs de Linux, et ils le font dans le cadre de leur emploi.
Le public visé par le projet est le monde de l’entreprise, et les clients recherchent dans ce produit une grande stabilité, une excellente intégration ainsi qu’un support technique de première classe, fourni dans le cadre de contrats de maintenance donnant également accès aux mises à jour vers les versions suivantes de la distribution.
Le cycle de développement de la distribution suit un rythme offrant une nouvelle version à peu près tous les deux ans, sans que des dates de sortie soient fermement fixées. En effet, il est déjà arrivé qu’une publication soit retardée car le contrôle qualité de la distribution n’avait pas eu le résultat nécessaire à la publication.La version actuelle de Red Hat enterprise Linux est la version 8.
La distribution en tant que telle ne voit pas graviter une communauté d’utilisateurs et de contributeurs autour d’elle. Cependant, Red Hat anime une communauté autour d’une autre distribution dont il est question juste après.
Fedora (workstation)
Le nom Fedora traduit bien sa filiation avec la Red Hat. En effet, c’est sur cette distribution que se base la Red Hat Enterprise Linux pour son développement et l’intégration de nouvelles technologies. Sa première version en tant que distribution Linux à part entière a été publiée en 2003. Sa gouvernance actuelle est assurée par le projet Fedora et elle est maintenue par plusieurs centaines de contributeurs, ponctuels ou réguliers. L’entreprise Red Hat sponsorise le projet en fournissant des moyens logistiques et humains pour le développement de la distribution.
Fedora sert de base pour les évolutions de la Red Hat mais a aussi pour objet d’être une vitrine technologique, en étant bien souvent la première distribution majeure à opérer un changement radical de technologie ou à intégrer les dernières versions des logiciels. A ce titre, et bien qu’étant tout à fait viable pour une utilisation en tant que poste de travail pour tous les jours, elle reste une distribution plutôt orientée vers les utilisateurs expérimentés et les développeurs. En effet, il n’est pas rare qu’un changement de cap, ou que le remplacement d’un composant majeur par un nouveau soit déstabilisant pour l’utilisateur car ces changements sont livrés très tôt à la communauté, probablement avant que ce nouveau composant soit complètement supporté par tout l’écosystème logiciel qui gravite autour.
Le rythme de publication de Fedora se fait à raison d’une nouvelle version tous les six mois, et chaque version est supportée par le projet pendant environ 13 mois. Ce rythme assez élevé implique que l’utilisateur devra passer un temps significatif à mettre à jour son système si il souhaite avoir une distribution toujours maintenue, mais lui assurera de toujours disposer d’un système à la pointe des dernières tendances.
Le projet officiel apportera peu de support en français mais si l’anglais n’est pas un problème, l’utilisateur pourra se tourner vers les forums officiels, animés par la communauté. Dans la langue de Molière, la communauté francophone de Fedora est une source importante d’aide et de documentation.
CentOS
Bien que plutôt destinée à être utilisée sur des serveurs, Centos peut très bien être utilisée au quotidien sur l’ordinateur de la maison car elle propose elle aussi un environnement de bureau complet. Elle est entièrement basée et compilée sur les sources de la Red Hat, et à ce titre, elle revendique sa compatibilité totale avec cette dernière. Pour ces raisons, elle est très prisée par les administrateurs système. Sa première sortie date de 2004, et elle est maintenue par une communauté de développeurs dont certains sont des employés de la société Red Hat.
CentOS est une distribution Linux principalement orientée vers le monde professionnel (d’ailleurs, elle le porte dans son nom, qui veut dire « community entreprise operating system ») mais sa stabilité et sa richesse logicielle en font une excellente candidate à l’installation sur un ordinateur personnel. En outre, chaque version bénéficie d’un support durant dix ans, ce qui peut paraître un avantage pour celui qui apprécie ne pas avoir à réaliser fréquemment une mise à jour majeure de son poste de travail. Ainsi, passée l’étape d’installation et de configuration peut-être pas aussi aisée qu’avec d’autres distributions, l’utilisateur même novice aura le plaisir de profiter d’un environnement stable dans le temps, et à ce titre, rassurant.
Le rythme de publication est à peu près identique à celui de la Red Hat, à raison d’une nouvelle version majeure tous les deux à trois ans. Chaque nouvelle version est ainsi publiée avec quelques semaines de retard sur la sortie de sa distribution « mère », le temps pour sa communauté de développeurs de compiler ses sources issues de la Red Hat. Comme cette dernière, la version actuelle de CentOS est la version 8.
Les utilisateurs de CentOS peuvent compter sur une communauté d’entre-aide active sur les forums francophones officiels ainsi que sur un fond documentaire riche avec le wiki.
OpenSUSE Leap
SUSE, est une entreprise dont le nom fait partie de l’histoire des distributions Linux, au même titre que Red Hat. OpenSUSE est une distribution au développement communautaire, sponsorisée en partie par la société SUSE . De manière similaire à Fedora pour Red Hat, OpenSUSE sert de base au développement de la distribution orientée vers les professionnels commercialisée par SUSE, SUSE Linux enterprise Server.
Bien que la première distribution au nom de SUSE ait été publiée en 1996, le dérivé appelé OpenSUSE n’a vu le jour qu’à partir de fin 2006. La toute dernière version de la distribution communautaire s’est vue renommée OpenSUSE Leap. Le projet est porté par une communauté de développeurs du monde entier, et est dirigé par un petit comité de personnes élues, certaines issues de la communauté, d’autres étant des employés de la société SUSE.
OpenSUSE propose des outils permettant une configuration aisée, et qui en font une distribution de choix pour l’utilisateur inexpérimenté. Parallèlement, elle met à disposition d’autres outils à vocation plus technique, s’adressant à des utilisateurs plus avancés. C’est donc une distribution qui s’adresse à un public assez large.
Depuis OpenSUSE Leap, le rythme de publication s’effectue à raison d’une version majeure tous les trois ans environ. C’est aussi la durée de maintient par la communauté de chacune de ces versions.
Contrairement au reste de l’Europe, la communauté francophone n’est pas très peuplée, cependant le wiki servant de base de documentation est traduit en français.
Arch Linux
Apparue en 2002, Arch Linux est une distribution Linux dont le développement est mené par Aaron Griffin qui prit en main le projet en 2007 à la suite de son créateur initial, Judd Vinet. Il maintient les dépôts officiels de la distribution contenant les utilitaires indispensables au système. Parallèlement à cela, d’autres dépôts, apportant de nombreuses fonctionnalités supplémentaires sont eux maintenus par des utilisateurs de confiance, appartenant à la communauté.
Arch Linux est une distribution qui s’adresse aux utilisateurs confirmés, qui recherchent un système de base minimaliste, pour ensuite le personnaliser à leur goût ou à leur besoin. Ainsi, ces derniers obtiennent un système à leur image, le plus optimisé possible. Elle a beaucoup de succès auprès des Linuxiens enthousiastes, et elle est plébiscitée par ses utilisateurs, les Archers. Ces derniers sont encouragés à participer à la communauté en maintenant des paquets logiciels, en écrivant de la documentation ou encore en aidant les autres utilisateurs. Bien que composée de nombreux logiciels libres, Arch Linux ne l’est pas totalement, et des logiciels non open source peuvent être présents dans les dépôts ; il en est de même pour certains modules du noyau Linux fournit en standard dans la distribution. Enfin, Il est notable que plusieurs autres distributions sont basées sur Arch Linux, ce qui montre la qualité du projet.
Le type de publication de Arch Linux n’implique pas de version comme on l’entend pour les autres distributions. En effet, elle est en publication continue, ainsi les utilisateurs disposent toujours de la dernière version de la distribution en mettant à jour les paquets avec l’aide du gestionnaire dédié. Les seuls éléments versionnés sont les images d’installation, renouvelées tous les mois.
La communauté est très active, et permet à Arch Linux de disposer d’un impressionnant fond documentaire avec son wiki, particulièrement riche et traduit dans de nombreuses langues ; de même, le forum francophone est très fréquenté.
C’est tout ?
Le bestiaire composé par les systèmes d’exploitation construits autour du noyau Linux est tellement riche qu’il faudrait une encyclopédie entière pour en faire l’inventaire (d’un jour…). Malheureusement, une multitude de projets auraient tout autant mérité d’être cités ici, parmi lesquels Gentoo Linux, Mageia, Manjaro, Elementary OS ou d’autres distributions historiques telles que Slackware.
Il suffit de visiter des sites comme Distowatch.com pour rapidement se rendre compte de la richesse de ces environnements et avoir une meilleure idée de leur popularité.
Quelle distribution Linux choisir ?
Toutes ces distributions Linux ont leur public, et passé un certain niveau d’expérience dans leur usage, l’utilisateur se sera forgé son avis lui-même, ainsi tout conseil sera inutile. Dans le cas d’une découverte totale, il semble que Ubuntu ou Linux Mint seraient un bon point de départ. En effet, elles ont l’avantage d’être très faciles à installer (pas de besoin impératif d’utiliser des commandes Linux qui font souvent peur aux débutants), de reconnaître une très grande variété de matériels (y compris ceux qui ont besoin d’éléments non libres pour fonctionner). De plus, si on fait le choix de la version LTS d’Ubuntu (Long Terme Support), on profite d’un système supporté par son éditeur pendant cinq années, et on peut se concentrer sur l’usage réel de son ordinateur plutôt que sur son entretien. Cette dernière remarque est également valable pour Linux Mint car elle est basée sur Ubuntu LTS.
Commentaires
Le 01/02/2020 à 0 h 57 min, Benjamin L. a dit :
J'avais commencé Linux en testant divers distributions, Celle que j'ai gardé à l'époque était Mandrake… J'ai bien aimé Suse (que j'ai aussi gardé sur des postes de travail) … Gentoo était impossible à installer (en fait une faute dans la notice d'installation) … Et la pire distribution était… Ubuntu! Ça m'a donné des stations de travail inutilisables … mais des machine ne pouvant ni utiliser leur disques-dures, ni des disquettes, ni internet à partir des versions Live… Je n'ai jamais compris que cette distribution sorte son épingle du jeu! A mes yeux, la meilleur distro à l'Usage reste Mageia!
Le 01/02/2020 à 13 h 10 min, Julien Roland a dit :
Tout à fait, Mageia est une excellente distribution qui est par ailleurs citée dans l'article. Elle appelle effectivement avec émotion les bons souvenirs et la nostalgie chez certains d'entre nous par sa filiation avec Mandrake puis Mandriva. En ce qui concerne votre expérience malheureuse avec Ubuntu, et vos succès avec d'autres distributions, c'est aussi ça qui fait la magie de cet écosystème : la variété des distributions sérieuses est telle que chacun trouvera chaussure à son pied, en fonction des ses contraintes et de ses préférences. Ceci dit, la vérité d'un jour n'étant pas toujours celle du lendemain, il y a fort à parier qu'un nouveau test avec un live USB d'Ubuntu 19.10 serait plus concluante que vos essais précédents.
Le 06/02/2020 à 11 h 46 min, Nicorazon a dit :
En 2002, suite à un stage d'informatique (j'étais au chômage), ai découvert Linux. Premier essai : Mandrake (super), suivi de Mandriva. Puis je suis passé à Suze. Quand Ubuntu est sortie, j'ai basculé vers Ubuntu. Puis progressivement, je suis passé à Linux Mint, ensuite LMDE... et enfin Debian depuis plusieurs années. Malheureusement, Debian est plus lent en développement et certains logiciels sont absents des nouvelles versions... ou alors il faut compiler (par exemple : avidemux et quelques autres...). Je suis donc revenu à Ubuntu ces dernières semaines : bien, mais pas totalement convaincu. Globalement, Debian a ma préférence, suivi de Linux Mint. À noter que j'utilise aussi beaucoup "Toutou Linux" (Puppy) pour dépanner les ordinateurs des autres, quand ils ont des soucis sous Microsoft. Et j'ai testé des distributions sympas : Lubuntu pour un EEEPC,Musix pour le multimédia (en live - c'est-à-dire à partir d'une clé USB) et quelques autres.
Le 07/02/2020 à 9 h 24 min, Julien Roland a dit :
En effet, le fait que les versions des logiciels soient figées dans la branche dite "stable" de Debian tout le temps de sa durée de vie peut parfois être un frein dans certains cas d'utilisation en poste de travail, même si, à titre tout fait personnel, j'apprécie cette stabilité dans le temps. Toutefois, le système de rétro-portages de paquets en provenance des versions de développement de Debian permet très souvent de contourner facilement cet inconvénient.
Le 22/02/2020 à 20 h 49 min, Didier M. a dit :
Dans toutes ces distributions, laquelle est plus efficace pour gérer un grand parc informatique ?
Merci !
Le 23/02/2020 à 16 h 39 min, Julien Roland a dit :
Pour un déploiement dans un grand parc de postes de travail, toutes ces distributions pourraient convenir. Pour ma part, j'aurais tendance à privilégier des distributions qui ont une longue période de support par leur projet, comme Ubuntu LTS, Linux Mint LTS, OpenSuse Leap ou encore CentOS par opposition aux distributions dont le rythme de mises à jour est trop élevé pour être raisonnablement maintenables dans un parc conséquent. Cependant, au delà du choix de la distribution, ce qui est important ici c'est le soin apporté à la préparation du prototype qui servira de modèle aux postes de travail déployés, mais aussi et surtout l'effort à porter sur l'outil qui sera utilisé pour scénariser et automatiser un certain nombre de tâches à effectuer sur le parc (installation de logiciels, reconfiguration des postes de travail, mises à jour...). Cet outil pourrait être Ansible par exemple.
Par ailleurs, si votre parc est grand et que votre connexion internet est limitée, il peut être avantageux de maintenir un mirroir de dépôt logiciel local à votre parc, depuis lequel vos postes de travail se mettraient à jour. La réalisation d'une telle sorte de mirroir logiciel peut rélativement facilement être effectuée avec des outils fournis par la distribution comme apt-mirror (pour Debian/Ubuntu et affiliés) par exemple.
Le 27/03/2020 à 15 h 27 min, GODBERT a dit :
Ayant pratiqué Windows pendant des dizaines d'années, j'ai découvert récemment Linux, notamment Linux Mint. J'ai été trop longtemps détourné de l'environnement Linux, pensant à tort qu'il n'existait qu'un seul système d'exploitation, Windows (moi aussi, j'ai été adepte de la "pensée unique", comme si, depuis toujours, la terre était plate. . . .). J'en ai même oublié le côté "tiroir-caisse" de Microsoft, consistant à proposer des versions de Windows (et suites logiciels) toujours plus payantes. Là, rien; Linux est gratuit, et tous les programmes proposés à l'installation suffisent amplement aux besoins quotidiens : internet, bureautique, multimédia,. . . ). Les interfaces graphiques des distributions proposées les redent agréables à utiliser - pour les néophytes comme moi.Et, comble de satisfaction Linux reconnaît immédiatement les périphériques qu'on branche. Inutile, comme sous Windows, de galérer des heures à chercher des pilotes ! Quand le constructeur n'a plus mis à jour ses drivers. . . Alors, pourquoi hésiter ? Vous recherchez un support informatique gratuit, complet et très peu sensible aux virus ? Adoptez Linux, vous serez agréablement surpris !
Le 04/04/2020 à 18 h 28 min, meynadier a dit :
bonjour je n'utilise que linux ubuntu 18.04 et lubuntu 64 bits 18.04
sur un vieux pc j'ai abandonné xubuntu devenant lourd et pas plus pratique que lubuntu bien sur debian est au dessus du lot mais assez dur a installér .j'attends la 20.04 qui promet quelle que soit la version . pour des recherches et un peu de bureautique c'est bien suffisant en ce qui me concerne..
Le 05/04/2020 à 17 h 51 min, Julien Roland a dit :
En effet lubuntu utilisant l'environnement LXQt en standard, celle-ci est probablement avec xubuntu la variante d'ubuntu la plus adaptée pour faire fonctionner un ordinateur ancien, comme nous le suggérons dans cet article présentant quelques environnements de bureau. Quant à savoir lequel de LXQt ou de Xfce est le plus léger ou le plus réactif, tous deux sont très légers, et à mon humble avis, il sont plus dé-partageables par des résultats de benchmarks que par le ressenti utilisateur. Ceci dit, l'auteur principal de LXQt revendique en effet la plus petite empreinte sur la RAM de son environnement par rapport à Xfce.
Puisque vous parlez de faire tourner des vieux PC, j'en profite pour évoquer ici le collectif Emmabuntüs, qui mène de nombreuses actions à visées solidaires, et dont la distribution Linux éponyme a pour but de continuer à faire fonctionner de vieilles machines reconditionnées pour diminuer entre autres le gaspi de matières premières qu'implique le renouvellement frénétique des parcs d'ordinateurs personnels et professionnels.
Le 21/04/2020 à 16 h 25 min, j-luc a dit :
Bonjour, il y quelques années, suite à la défaillance de mon pc fixe personnel, et celle du réparateur, je suis passé à Lubuntu, sur un portable de récupération. Une révélation !! Je ne suis pas informaticien, juste un peu technicien, et j'ai plongé sans regret. Assez facile d'installation (on peut s'y reprendre en cas d'erreur :)), complet à l'utilisation, et un bon moyen de se perfectionner dans le domaine par l'expérimentation. Je ne reviendrai pas à W.
Amitiés
Le 11/05/2020 à 17 h 28 min, Dominique a dit :
Bonjour,
J'ai la version d'ubuntu 18.04 sur un ancien portable de plus de 10 ans, et je pensais passer à la dernière en date, la 20.04. En vous lisant, j'hésite...
Dois-je plutôt privilégier une version plus légère comme Linux Mint LTS, Mageia qui semble "extraordinaire", ou m'en tenir à mon 1er choix, cad basculer sur la 20.04 ubuntu LTS ?
Merci d'avance,
Le 11/05/2020 à 18 h 34 min, Julien Roland a dit :
Bonjour,
Si le portable tourne sous Ubuntu 18.04, vous utilisez alors certainement déjà l'environnement de bureau Gnome. Si vous êtes satisfait du confort d'utilisation sous cet environnement (notamment par la charge induite sur les ressources du portable par les effets de Gnome), alors il est probable que vous ne perdiez pas significativement de confort en passant à Ubuntu 20.04. Cette mise à jour peut être relativement simple car la mise à jour directe d'une version LTS de Ubuntu vers la suivante est prise en charge.
Ici, plus que le choix de la distribution (important certes, mais pas dans le contexte de votre questionnement), c'est vraiment le choix de l'environnement graphique de bureau qui doit vous prévaloir. Cet article présentant quelques environnements de bureau parmi les plus populaires peut peut-être vous aider dans votre choix. Notez que vous pouvez très bien essayer d'autres environnements de bureau sans réinstaller complètement votre système, dans la mesure où il y en a plusieurs autres installables facilement dans Ubuntu 18.04.
Toutefois, si vous êtes satisfait de votre environnement dans sa version actuelle sur ce portable, mon conseil serait finalement de ne pas mettre à jour ou d'installer un nouveau système, pour deux raisons:
- Ubuntu 18.04 est supportée jusqu'en avril 2023 (soit encore près de 3 ans de support à venir), et qui sait si un portable qui a déjà plus de 10 ans fonctionnera encore alors (bien que personnellement, je suis pour faire durer au maximum le matériel, mais 13 ans commencent à faire un âge vénérable, pour ne pas dire canonique)
- J'ai une tendance personnelle (à tord ou à raison) à ne pas modifier des systèmes qui donnent entière satisfaction dans la mesure où ceux-ci ne sont pas obsolètes.
Quoi qu'il en soit, vous avez devant vous 3 ans pour prendre une décision, ce qui est confortable :)
Le 30/11/2020 à 1 h 46 min, Micka a dit :
Vous avez oublié une excellente distribution qui reprend beaucoup d'avantage et une prise en main très facile.
Zorin OS, qui est sur une base Ubuntu, mais avec une prise en main beaucoup plus simple et a la portée de tous.
https://zorinos.fr
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