Comment les entreprises se sont-elles adaptées au télétravail face au COVID-19 ?
La crise sanitaire liée au COVID-19 a entraîné une bonne partie des salariés sur le chemin du télétravail avec les confinements et la demande aux entreprises d’avoir recours au télétravail au maximum, quand cela est possible, afin de limiter la diffusion de ce satané virus. Les entreprises et établissements publics dans le monde entier se sont donc retrouvés à s’adapter rapidement à cette nouvelle situation à laquelle ils n’étaient pas forcément préparés. Tour d’horizon des conséquences et des adaptations de cette nouvelle organisation du télétravail pour les entreprises.
SOMMAIRE
Qu’est-ce que le télétravail ?
Le télétravail (parfois orthographié télé travail ou télé-travail) est une organisation du travail qui permet au télétravailleur d’effectuer son travail en dehors des locaux de son entreprise. Il s’est démocratisé avec les progrès de l’informatique et des technologies de l’information et de la communication. Les travailleurs à distance utilisent donc généralement des outils numériques via un ordinateur (fixe ou portable), une tablette tactile voire un smartphone.
Le télétravail n’est pas en soi une nouveauté. Dans mon entreprise, par exemple, le télétravail est déjà en place depuis plusieurs années pour une partie des salariés, notamment les journalistes qui, pour une bonne partie, ne résident pas dans la région.
Ce qui a changé par contre avec la pandémie du COVID-19, c’est l’ampleur du phénomène puisque l’on a demandé dans l’urgence aux salariés, tout comme aux élèves, de travailler à distance quand c’était possible. Mais le télétravail et sa mise en place n’avait pas été forcément prévu à l’avance par de nombreuses entreprises (TPE, PME et même grands groupes), ce qui a causé tout un tas de questionnements et des problématiques à résoudre pour le bien de tous.
Ce que les entreprises ont dû faire pour s’adapter au télétravail
Il faut tout d’abord noter qu’il existait un cadre légal au télétravail en France bien avant l’apparition du nouveau Coronavirus. Il existe ainsi de nombreuses ressources gouvernementales sur le télétravail disponibles sur le web. Mais entre pratique et théorie, il y a souvent un grand écart. Voici trois domaines où les entreprises ont particulièrement dû s’adapter.
L’utilisation de nouveaux outils numériques
Les entreprises ont dû généraliser des outils comme par exemples les logiciels de gestion de congés pour que les télétravailleurs puissent effectuer leurs tâches quotidiennes, travailler ensemble tout en conservant leur productivité.
Problème : comment avoir accès aux données stratégiques nécessaires de l’entreprise, à ses fichiers ? Des entreprises se sont tournées naturellement vers des solutions de productivité de type SaaS comme Archipelia qui propose un progiciel de gestion intégrée.
Également désignés sous le terme de ERP, ces logiciels sont maintenant la plupart du temps basés dans le Cloud et permettent de gérer au même endroit plusieurs fonctionnalités fondamentales pour l’entreprise. Comme par exemple la comptabilité, la gestion commerciale (achats, ventes, stock, relation commercial via un CRM), celle de la production (planification des ressources, traçabilité et suivi qualité etc.) ainsi que le reporting de leurs activités. Les salariés peuvent ainsi gérer de façon centralisée et synchronisée l’ensemble des informations et activités de l’entreprise via internet depuis leur ordinateur, téléphone ou smartphone. D’où un travail facilité pour les travailleurs à distance et une bien meilleure réactivité et productivité pour les entreprises utilisant ce type de solution de gestion par rapport à celle qui n’en utilisait pas.
Certaines entreprises ont également eu recours à des solutions misant sur la mise en réseau via des réseaux privés virtuels (VPN) pour pouvoir partager en toute sécurité leurs fichiers.
L’équipement informatique
Ceci dit, pour télétravailler, il est nécessaire en premier lieu de posséder un ordinateur (ou équipement similaire comme une tablette tactile) et une connexion internet de bonne qualité pour pouvoir être productif et communiquer. Ce fut l’un des premiers aspects où les employeurs ont dû s’adapter. En effet, toutes les entreprises ne disposaient pas forcément d’équipements nomades comme des ordinateurs portables pour leurs employés.
Certains ont donc dû racheter du matériel informatique, laisser leurs employés emmener chez eux ordinateur fixe, écran et accessoires ou bien demander aux travailleurs d’utiliser leur propre matériel. C’est ce que l’on appelle le BYOD en anglais, soit « Bring Your Own Device », ce que l’on pourrait traduire par « Apportez Votre Équipement personnel de Communication » aussi abrégé en AVEC.
La cybersécurité
Cette dernière solution du BYOD, en façade avantageuse pour les entreprises puisqu’elle permet d’économiser l’acquisition de nouveaux équipements informatiques, est en réalité très problématique. En effet, il n’est pas forcément possible de contrôler la sécurité des appareils, mettre en place des sauvegardes de données. C’est d’autant plus risqué si le télétravailleur a accès à des informations sensibles ou stratégiques de l’employeur.
Il y a tellement de cybermenaces (logiciels malveillants, rançongiciels, chevaux de Troie, etc.) que l’utilisation d’un ordinateur infecté peut potentiellement être très préjudiciable à l’employeur. Il a donc fallu aux entreprises de s’adapter en termes de sécurité informatique en identifiant les risques, selon les spécificités de l’entreprise et de son activité. Puis de mettre en place des bonnes pratiques comme celles recommandées par la CNIL pour mettre en œuvre une politique de sécurité efficace.
Conclusion
Nous avons vu ici quelques facettes des problèmes relatifs au télétravail auxquels les entreprises ont dû faire face dans l’urgence pour s’adapter à la situation sanitaire exceptionnelle et leur permettre de continuer leurs activités. Toutes ne sont pas adaptées de la même façon, certaines avec plus ou moins de facilités selon leur taille, leur histoire personnelle ou leur méthodes de management. On pourrait bien sûr également traiter du phénomène et de son impact sur les travailleurs à distance, notamment de ses aspects psychologiques impactants (baisse de motivation, difficultés de concentration, sentiment d’isolement, hyperconnexion etc.).
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