Tout savoir sur l’hyperviseur et la virtualisation

Par Fabien Peltière , le 13/06/2022 , mis à jour le 13/06/2022 - 4 minutes de lecture

Depuis quelques années, la virtualisation de serveurs est une technique qui devient de plus en plus employée en informatique. Le concept consiste à faire fonctionner plusieurs systèmes d’exploitation matérialisés par des machines virtuelles sur une seule machine physique.

Afin de gérer durablement toutes les ressources stockées sur une machine physique, il est nécessaire de faire recours à une plateforme spéciale désignée par le terme « hyperviseur ». Autant pour les grandes entreprises que pour les PME, un hyperviseur joue un rôle déterminant dans l’infogérance des données de la société.

Voici l’essentiel des connaissances à avoir autour des plateformes d’hyperviseur.

Un hyperviseur ; qu’est-ce que c’est concrètement ?

Également connu sous le nom de « moniteur de machines virtuelles », un hyperviseur est le processus informatique dont dépend le concept de virtualisation. Ce type de plateforme informatique permet en effet la création, la gestion, et le bon fonctionnement de différentes machines virtuelles sur une seule machine physique.

De façon plus imagée, le moniteur de machines virtuelles peut être comparé à un chef d’orchestre qui dirige la cohabitation des différentes machines virtuelles. Pour remplir cette fonction, les hyperviseurs comme Nutanix permettent d’isoler chacun des systèmes d’exploitation et les ressources qui lui sont liées aux autres contenus sur l’hôte.

La plateforme d’hyperviseur permet la gestion ergonomique des ressources du processeur et gère l’allocation des ressources physiques nécessaires à chaque machine virtuelle. De cette façon, elle empêche donc l’interférence entre les différentes données contenues sur chacun des serveurs hébergés.

Toutes les machines physiques ne peuvent pas servir de support à un hyperviseur et elles doivent réunir certains critères pour le faire. Il en est de même pour chacun des systèmes d’exploitation hébergés sur l’hôte.

Pour être éligible à la gestion par hyperviseur, un système d’exploitation doit disposer d’un planificateur de processus, d’une pile réseau, d’un gestionnaire de sécurité, etc.

Selon leurs fonctionnalités, les hyperviseurs sont classés selon deux catégories : les hyperviseurs de type 1 et les hyperviseurs de type 2.

Les différents types d’hyperviseurs

Les hyperviseurs utilisés pour la gestion des ressources en virtualisation sont répartis en deux catégories principales : les hyperviseurs de type 1 et ceux de type 2.

La première catégorie d’hyperviseur est qualifiée de « bare metal » (métal nu) ou de natif. Les hyperviseurs de cette catégorie se caractérisent par le fait qu’ils exploitent directement les ressources matérielles de l’hôte pour faire fonctionner les systèmes d’exploitation invités. Ils se substituent directement au système d’exploitation de l’hôte pour planifier l’allocation de ressources aux invités.

En raison de leur mode de fonctionnement, les hyperviseurs de type 1 se révèlent donc être plus adaptés à la gestion de l’infrastructure hyperconvergée des environnements basés sur les serveurs. Ils sont donc souvent employés dans les datacenters des entreprises.

L’hyperviseur de type 2 ou « hyperviseur hébergé » est le contrepied du type précédent. Le logiciel s’exécute donc dans le système d’exploitation l’hôte comme une composante de la couche application.

Dans ce cas, l’hyperviseur apparaît donc comme un intermédiaire entre le système d’exploitation hôte et les invités qui sont exécutés en troisième plan. Les invités n’ont pas conscience d’être virtualisés, ce qui rend ce type d’hyperviseurs beaucoup plus adaptés à un usage individuel.

Les avantages de la virtualisation des serveurs

La technique de virtualisation qui est étroitement liée à l’adoption d’un hyperviseur comporte de nombreux avantages pour ses utilisateurs.

D’abord, elle permet aux entreprises de faire des économies en réduisant considérablement le nombre de serveurs à se procurer. Le fait de combiner plusieurs machines virtuelles sur un seul hôte permet d’exploiter les ressources matérielles de celui-ci de façon optimale.

De plus, la migration à chaud qui est rendue accessible grâce à la virtualisation offre de meilleures performances aux invités. La charge de travail est plus aisément répartie entre les serveurs, ce qui a l’avantage de moduler la taille des machines virtuelles en fonction des tâches à accomplir.

Lorsque tous les composants d’une architecture informatique tournent sur le même serveur, les risques d’infection par un malware sont considérables. La virtualisation permise par les hyperviseurs donne une solution à ce problème en permettant de cloisonner les services pour une sécurité plus accrue.

Fabien Peltière

Fabien Peltière

Baignant dans l'informatique depuis tout petit (j'ai écris mes premières lignes sur un Amstrad CPC 464), j'écris des tutoriels destinés aux débutants afin de leur permettre de mieux appréhender le monde numérique contemporain, ses enjeux, ses pratiques et ses menaces.

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